Dans son ouvrage polémique, Christian Jacquiau souhaite dévoiler les 'dérives et abus commis au nom de l'équitable'. Il y critique tout d'abord le terme de « label » que s'est auto attribué Max Havelaar. « À défaut de l'expression « label de commerce équitable », qui ne repose sur aucun fondement juridique, il serait sans doute plus commode - nettement plus juste et indéniablement plus équitable à l'égard des autres acteurs et des consommateurs aussi - d'utiliser une expression du type : « certifié par Max Havelaar, conforme à son cahier des charges » ou encore « Commerce équitable : la garantie Max Havelaar », comme avant que le mot « label » ne vienne troubler le jeu de l'équitable.» Ensuite, en pointant du doigt les partenariats commerciaux conclus entre Max Havelaar et certaines transnationales, comme McDonald's ou Nestlé, Christian Jacquiau s'interroge : «Le monde serait-il en passe de devenir une marchandise... équitable ? ». L'auteur reproche également la présence non acceptable, selon lui, de produits équitables dans les rayons de supermarchés aux pratiques peu équitables.
Christian Jacquiau dénonce enfin le faible apport financier aux producteurs labellisés Max Havelaar, ainsi que le peu d'accessibilité des paysans les plus pauvres à la filière du commerce équitable.