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Climat et biodiversité : les deux faces d’une même pièce

Nous sommes confrontés à la fois à une crise climatique d’ampleur et à un déclin massif de la biodiversité. Ces deux crises puisent leurs racines dans les activités humaines, dans nos modes de production et de consommation. Traiter ces urgences mondiales de manière distincte est inefficace, il est donc important de les aborder comme les deux faces d’une même pièce.

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Climat et biodiversité WWF

Source : Rapport Planète Vivante 2022 Edition jeunesse - Crédit : WWF

 

En 2021, pour la première fois, les organes des Nations Unies travaillant sur le climat et la biodiversité, à savoir la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) et le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), se sont réunis pour mettre en évidence les multiples liens entre les crises du climat et de la biodiversité. Ils ont souligné leurs racines communes et mis en garde contre les risques émergents d’un avenir invivable.

Le changement climatique n’a pas été le principal facteur de dégradation des écosystèmes jusqu’à présent (voir les 5 grands facteurs du déclin ci-dessus) mais si nous ne limitons pas le réchauffement à moins de 2°C (et de préférence à moins de 1,5°C), celui-ci risque de devenir la cause principale de perte de biodiversité.

Par exemple, à l’heure actuelle, environ 50 % des coraux d’eau chaude ont déjà disparu, or ils abritent plus de 25 % de la vie marine. Un réchauffement à 2°C entraînerait une hausse de la température des océans et de leur acidification, ce qui causerait la disparition de plus de 99 % des récifs coralliens. 

Plus proche de nous, la hêtraie « cathédrale » de la forêt de Soignes (patrimoine mondial de l’UNESCO) risque de progressivement disparaître car elle souffre du réchauffement climatique, supportant très mal la sécheresse et les températures élevées.

De par leur petite taille et leur incapacité à réguler leur température corporelle, les insectes s’avèrent également particulièrement sensibles aux changements environnementaux engendrés par le réchauffement global et l’augmentation des événements climatiques extrêmes. Cela affecte leur cycle de vie, leur reproduction et leur aire de distribution. Les premières victimes sont les espèces les moins mobiles, les plus fragiles ou les perdantes de la compétition entre animaux. Par exemple, plus de la moitié des espèces de bourdons européens perdront leur habitat en cas de réchauffement global de 3°C.

Néanmoins, certaines espèces tirent profit du réchauffement, notamment les scolytes qui déciment nos forêts d’épicéas. Ou encore le moustique tigre, potentiel vecteur de maladies graves (la dengue, le zika), qui s’installe désormais chez nous.

Les crises climatiques et de biodiversité ne sont pas seulement une question environnementale mais relèvent aussi d’enjeux économiques, sociaux, éthiques et de sécurité qui doivent être abordés conjointement.