Ma journée à la loupe

Contexte : activité réalisable suite à une conférence, au visionnage d’un film, etc. ou simplement pour ouvrir à la réflexion et au questionnement participatif sur les impacts de nos modes de vie et de consommation. A partir de 9 personnes jusqu’à 15 personnes. 

Prérequis : cette activité demande que la personne qui anime se soit familiarisé·e avec les concepts de services écosystémiques et d’empreinte écologique (voir Pour aller plus loin pour davantage d’informations).

Étape 1 : identifier une activité importante dans sa journée

Distribuer à chacun·e un post-it (de la même couleur) et de quoi écrire.
Pour débuter, demander aux participant·es d’écrire sur leur post-it une activité importante pour eux/elles qu’ils et elles font dans leur journée. Les inviter à être précis·e dans la description de celle-ci. 
Exemple : si un·e participant·e écrit qu’il ou elle aime faire du sport, l’inviter à détailler lequel, où (à l’extérieur, en salle, etc.), combien de temps et à quel moment de la journée.

Inviter ensuite les participant·es à venir coller leurs post-it sur le tableau ou flipchart, que l’animateur ou l’animatrice aura préalablement divisé en 3 zones selon une ligne du temps (matin, après-midi, soirée). 
Si une même activité revient plusieurs fois, même si elle se déroule à des moments différents de la journée, regrouper les post-its concernés pour éviter les redondances.

Étape 2 : lier son activité à des services rendus par la nature et sa biodiversité

L’animateur ou l’animatrice lit ce qui est écrit sur les post-it, en suivant l’ordre chronologique de la journée. À chaque post-it lu, il ou elle invite le ou la participant·e à s’exprimer sur celui-ci et à expliquer en quoi cette activité est importante dans sa journée.

Ensuite, la personne qui anime invite les participant·es à prendre un peu de recul sur l’activité choisie et à écrire sur des post-it d’une autre couleur les services rendus par la nature et sa biodiversité (service écosystémique) qui permettent de réaliser cette activité. L’animateur ou l’animatrice peut alors introduire brièvement le concept de service écosystémique (voir « Comprendre la biodiversité ») à l’aide de la Roue des services écosystémiques qui est alors distribuée aux participant·es (voir annexe).
Exemple : si pour l’un·e des participant·e le petit-déjeuner est très important et qu’il ou elle mange des céréales, il s’agit de décrire quels services écosystémiques ont été rendus par la biodiversité pour que celles-ci se retrouvent dans son bol (des céréales qui ont poussé dans un sol fertile, des matières premières pour fabriquer le bol, des combustibles fossiles issus de millénaires d’activité géologique pour transporter ces aliments, etc.).

Chacun·e est invité·e à participer. Les post-it sont ensuite collés sur le tableau ou flipchart en dessous de l’activité mentionnée.

Étape 3 : choisir 3 services écosystémiques sur lesquels réfléchir

Parmi tous les services écosystémiques permettant à chacun·e de faire ces activités, demander aux participant·es d’en sélectionner 3 pour lesquels ils et elles réfléchiront aux impacts (tant négatifs que positifs) qu’ont sur eux les activités humaines. 
Pour effectuer ce choix de manière démocratique, inviter les participant·es à dessiner un point de couleur sur les post-it « services écosystémiques » sur lesquels ils ou elles aimeraient se pencher. Chacun·e peut dessiner 3 points de couleur au total, répartis comme souhaité (1 à 3 points par post-it).
Comptabiliser ensuite les points sur chaque post-it afin de sélectionner les 3 post-it « services écosystémiques » ayant remporté le plus de votes.
S’il y a un ex aequo, voter à nouveau selon le même principe.

Étape 4 : débattre sur les impacts des activités humaines sur ces services écosystémiques

Sous forme de World Café*, répartir de manière plus ou moins équivalente les participant·es en 3 tables ou espaces (1 post-it « service écosystémique » par table).  Les inviter à débattre sur les impacts que les activités humaines ont sur ce service rendu par la nature et sa biodiversité. Écrire sur une grande feuille (type flipchart) placée sur la table tous les impacts recensés dans les discussions.

Toutes les 10 minutes, les participant·es changent de table. Une personne du groupe  reste à la table et résume la conversation précédente aux nouveaux arrivé·es puis rejoint son groupe. Les « idées » déjà écrites sont alors complétées par d’autres issues des conversations de cette nouvelle tablée. Les groupes ont ainsi l’occasion de passer par chaque table.

À la fin, chaque groupe retrouve sa table ou son espace initial et se charge de restituer à l’ensemble des participant·es, de manière synthétique, les impacts mentionnés.

* Le World Café est une méthode d’animation participative et créative permettant des débats constructifs en petits groupes. Plus d’informations sur cette méthode dans ce guide utilisateur.

Étape 5 : formuler des solutions

Pour terminer, inviter chaque participant·e à formuler une solution qu’il ou elle pourrait s’engager à mettre en œuvre dans sa vie pour réduire un des impacts négatifs mentionnés précédemment, que ce soit de manière individuelle ou collective.

Conseils : 

• Pour préparer cette activité, il peut être utile de lire au préalable l’article « Ce que la biodiversité fait à l’intérieur se voit à l’extérieur ». 
• À l’étape 1, si le groupe est restreint, les participant·es peuvent éventuellement écrire 2 activités (sur 2 post-it différents de même couleur).
• À l’étape 2, proposer aux participant·es une image de la Roue des services écosystémiques (voir annexe) pour les aider à sélectionner les services adéquats.
• Cette activité peut se faire en intérieur comme en extérieur si une météo propice le permet.

Annexe :

La Roue des services écosystémiques :