Objectifs internationaux

En 2010, les Parties à la Convention sur la diversité biologique, regroupant 196 pays, ont adopté le Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020. Son but était d’impulser des actions de grandes envergures dans tous les pays et parties prenantes en faveur de la biodiversité. Et devant l’urgence de restaurer les écosystèmes, les Nations Unies ont même déclaré 2011-2020 la Décennie des Nations Unies pour la biodiversité.

Dans ce cadre, 20 objectifs, ambitieux mais réalisables, avaient été établis et nommés « Objectifs d’Aichi ». Malheureusement, l’application de ces objectifs a largement échoué dans tous les pays puisque qu’aucun n’a été pleinement atteint et, dans certains cas, la situation en 2020 était même pire qu’en 2010. 

À l’heure actuelle, nous sommes également en mauvaise voie pour atteindre les accords de Paris, consistant à contenir le réchauffement en dessous de 2°C. Il est d’ailleurs fort probable que nous dépassions l’objectif d’un réchauffement climatique limité à 1,5 °C avant 2040. 

En 2021, l'assemblée générale des Nations Unies a reconnu que chacun, où qu’il soit, a le droit de vivre dans un environnement propre, sain et durable. La résolution n'est pas juridiquement contraignante pour les États membres des Nations unies mais elle pourrait inciter ces pays à inscrire le droit à un environnement sain dans leurs propres législations. Cela permettrait de contester juridiquement les projets destructeurs de l'environnement.

Crédit : Julian Haber (CC BY 2.0 Deed)

En décembre 2022, un nouveau cadre mondial¹ pour faire face à la crise de la biodiversité a été adopté lors de la COP15² à Montréal. Cet accord engage les 196 pays signataires de la convention des Nations Unies sur la biodiversité à stopper et à inverser la perte de biodiversité d’ici 2030 – un objectif mondial salué comme l’équivalent de l’objectif de 1,5°C de l’Accord de Paris sur le climat. Cependant, aucune mesure de contrôle n’est prévue. Espérons que les pays ne renouvellent pas l’échec des « Objectifs d’Aïchi ».

Les organisations de protection de la nature se félicitent de l’objectif avancé par cet accord : protéger au moins 3  % des terres, des eaux douces et des océans dans le monde. Mais la réussite de ces objectifs est directement liée aux financements, jugés jusqu’à présent insuffisants.

Références: 

¹ https://www.unep.org/fr/resources/cadre-mondial-de-la-biodiversite-de-kunming-montreal

² 15e Conférence des Parties (COP) à la Convention sur la diversité biologique des Nations Unies. Cette COP est différente de celles organisées sur le climat.